Visiter des villages médiévaux, des ruines, faire le touriste... c’est bien.
Mais savoir que tel ou tel détail architectural a un nom et une histoire... c’est mieux !
- Château fort
A
- Abaque :
Tablette formant la partie supérieure d’un chapiteau ou d’une colonne. - Abbatiale :
Eglise d’une abbaye. - Abbaye :
Monastère d’hommes ou de femmes qui est dirigé par un abbé ou une abbesse. - Abside :
Partie demi-circulaire d’une église, derrière l’autel.
Durant le Haut Moyen Age, le clergé se range dans l’abside de la cathédrale et le siège de l’évêque y est disposé. - Accolade :
Elément d’architecture, horizontale et décoratif. - Alcôve :
Dans une chambre, l’alcôve est un renfoncement qui reçoit un lit de parade ou de repos. - Allège :
Pan de mur situé sous une fenêtre. - Amortissement :
Elément ornemental placé au sommet de tout axe vertical d’une élévation (pinacle, statue, etc.). - Antéfixe :
Ornement, souvent en terre cuite ou en pierre, décorant le bord des toits. - Arc :
Membre architectonique franchissant un espace en dessinant une ou plusieurs courbes (haut d’une baie, renfort d’une voûte...). - Arc brisé :
Arc est une courbe qui décrit une voûte ou la partie supérieure d’une baie.
L’arc brisé est un arc aigu formé de deux segments de cercle se coupant suivant un certain angle. - Arc de décharge :
incorporé dans un mur afin de soulager les parties inférieures, souvent placé au-dessus d’une baie. - Arc en plein cintre :
Courbure intérieure d’une voûte, d’une arcade, d’un arc, composé d’une moitié de cercle. - Arcade aveugle :
Ouverture pratiquée sous un arc dans un mur.
Elle est aveugle quand elle ne perce pas toute l’épaisseur du mur dans lequel elle est construite. - Arcature :
Suite de petites baies libres couvertes d’un arc. - Arche :
Partie d’un pont formée de la voûte prenant appui sur les deux piles qui la portent. - Archère :
Ouverture longue et étroite dans un mur pour tirer à l’arc ou à l’arbalète. - Archère à niche :
Archère comportant une niche pour le tireur. - Archivolte :
Moulure, décoration supérieure sur un arc de portail ou sur une simple baie. - Arrachement :
Pierres saillant d’un mur, témoignant d’une destruction ou d’une volonté de reprise de maçonnerie - Assommoir :
Ouverture défendant généralement une porte permettant de jeter des projectiles verticalement. - Astragale :
Moulure située à la jonction du fût et du chapiteau d’une colonne.
B
- Baie :
Ouverture fermée ou non d’une façade (arcade, fenêtre, porte). - Baies géminées :
Fenêtres séparées en deux par une colonne. - Baille :
Cour entourée d’une enceinte, le baille intérieur se distingue en général d’un baille extérieur, beaucoup plus grand, par la taille. - Balcon :
Etroite plate-forme à garde-corps, en surplomb devant une ou plusieurs baies.
Le balcon est généralement extérieur. - Barbacane :
Ouvrage fortifié avancé, servant à défendre la porte d’une ville ou d’un château. - Bardeaux :
Planche de bois mince et allongée servant à couvrir les toitures sur le mode du recouvrement. - Barlong :
De plan rectangulaire. - Barrade :
Séries de maisons accolées par le pignon. - Barre ou Barrade :
Série de maisons accolées par le pignon. - Barri :
Faubourg situé hors de l’enceinte d’une ville fortifiée. - Basse-cour :
Cour extérieure protégée par les murailles d’un château. - Bassière :
Petite pièce voûtée servant d’évier et à entreposer des aliments au frais. - Bastide :
Ville nouvelle, dans le Sud-ouest de la France, généralement créée sous l’autorité conjointe d’un propriétaire terrien et d’une puissance souveraine ou féodale. - Bastille :
Ouvrage temporaire placé par l’assaillant lors d’un siège. - Bastillon :
Tour d’artillerie faisant saillie sur la courtine et possédant des embrasures pour armes à feu. - Bastion :
Ouvrage avancé à deux flancs et deux faces faisant saillie, placé généralement sur l’enceinte d’un château. - Bâtière :
Se dit d’un toit à deux pentes. - Bâton écoté :
Moulure en forme de branche émondée (fin 15e, début 16e s.). - Beffroi :
Tour d’attaque mobile.
Elle est poussée par l’assaillant contre l’enceinte d’un château. - Beffroi de charpente :
Construction en charpente, placée dans la chambre des cloches à l’intérieur d’un clocher et portant les cloches. - Billettes :
Ornement composé de petits tronçons de moulures régulièrement espacés et alternés.
Décor fréquent sur les archivoltes des portails romans. - Blocage :
Mélange grossier de cailloux et de mortier remplissant l’intervalle entre les deux parements d’un mur. - Blockhaus :
Bâtiment de pierre ou de bois, généralement d’un étage, muni de meurtrières et utilisé comme fort. - Bossage :
Parement de pierre formant une bosse plus ou moins saillante par rapport à ses arêtes. - Boulin :
Trou pratiqué dans un mur, où vient se loger l’extrémité d’une poutre. - Braie :
Installée sur la contrescarpe. - Bretèche :
Logette à mâchicoulis faisant saillie, utilisée comme ouvrage de défense. - Brisis :
Sur une toiture à comble brisé, c’est le versant inférieur à forte pente.
(le Terrasson : versant supérieur)
C
- Campanile :
Clocher à jour ou tourelle. - Canonnière :
Meurtrière pour le tir au canon, elle est généralement ovale ou ronde. - Capmas :
Habité par un propriétaire rural. - Capucine :
Lucarne dotée d’une toiture à trois pans. - Caselle ou cazelle :
Petite construction en pierre sèche, cabane de vigne ou abri de berger. - Casemate :
Emplacement situé dans le flanc d’une place forte pour défendre le fossé.
La casemate n’est généralement pas reliée au reste du château, abris souterrain et voûté. - Castel :
Maison ressemblant à un château ; petit château. - Castrum :
Position fortifiée - souvent sur une hauteur qui contrairement au château fort, constitue toujours une agglomération. - Cathédrale :
Eglise principale du diocèse où se trouve le siège (cathedra) de l’évêque. - Chambranle :
Encadrement d’une porte, d’une fenêtre, d’une cheminée. - Chapelle castale :
Attachée à un château ou manoir, destinée à la famille du seigneur. - Chapiteau :
Elément décoré de moulures et d’ornements divers qui coiffe le fût d’une colonne ou d’un pilier.
Le chapiteau est essentiellement formé d’un corps (échine ou corbeille) et d’un couronnement (abaque ou tailloir).
Dans l’architecture médiévale, l’astragale fait souvent partie du chapiteau. - Charpente :
Assemblage de pièces de bois, de métal etc, constituant ou soutenant les diverses parties d’une construction. - Château :
Demeure seigneuriale ou royale, en général fortifiée et défendue par des douves. - Châtelet :
Bâtiment d’entrée d’un château ou d’un manoir servant souvent d’habitation. - Chaume :
Paille longue dont on a enlevé le grain, utilisée jadis pour recouvrir les habitations dans certaines régions. - Chaussée :
Élévation de terre ou de pierre servant aussi de chemin - Chemin couvert :
Chemin hors de l’enceinte, protégé par un parapet et permettant la circulation des défenseurs et des pièces d’artillerie - Chemin de défilement :
Pour défendre l’accès au château, ce chemin oblige l’assaillant à longer le plus longtemps possible les défenses afin d’être pris sous le tir défensif - Chemin de ronde :
Coursière régnant intérieurement au sommet d’une enceinte, bordée par un parapet. - Chemise :
Muraille enveloppant une tour ou quelque édifice fortifié. - Chevet :
Partie postérieure, externe, du chœur d’une église. - Chevrons :
Longues pièces de bois reposant sur les pannes d’une charpente dans le sens de la pente du toit et recevant le lattis ou la volige de couverture. - Citadelle :
Ouvrage fortifié, situé dans l’enceinte des remparts de la ville, disposant de puissants moyens de défense et dominant la ville antique ou médiévale. - Citerne :
Réservoir dans lequel on recueille et conserve les eaux de pluie. - Clef de voûte :
Pierre placée à l’intersection des nervures qui soutiennent une voûte. - Clocher (ouvrage) :
Tour, mur percé de baies, campanile, etc., destiné à recevoir les cloches. - Clocher-mur :
Clocher composé d’un seul mur pignon avec ouvertures ou baies pour les cloches. On parle aussi de clocher peigne. - Clocher-peigne :
Clocher ayant des cloches placées en file en haut d’un mur. - Clocher-porche :
Clocher ayant à sa base un ou plusieurs porches. - Clocher-tour :
Clocher composé d’une tour abritant les cloches. - Clocheton :
Amortissement en forme de petit clocher. - Cloître :
Enclos de religieux, généralement contigu à l’église et autour duquel s’ordonnent les bâtiments conventuels. - Colombage :
Construction en pan de bois dont les vides sont remplis par une maçonnerie légère. - Colombier :
Pigeonnier, souvent circulaire et détaché mais parfois incorporé dans une tour ou autre partie de la résidence seigneuriale - Colonne engagée :
Support d’un arc généralement circulaire engagé dans le mur d’une église. - Colonnette :
Colonne, petite ou mince. - Communs :
Qui servent de logement aux valets. - Conciergerie :
Logement des soldats de la garde, nommée également le corps de garde - Console :
En saillie dans un mur et destinée à porter une charge, par exemple des mâchicoulis - Contrefort :
Mur servant d’appui et de renfort à un autre mur. - Contrescarpe :
Paroi extérieure d’un fossé de fortifications. - Contre-terrier :
Maison dont un des murs est adossé à une pente en protection souvent du vent du nord. - Contrevent :
Panneau pivotant sur un de ses bords verticaux, servant à doubler extérieurement un châssis vitré. - Corbeau :
Pièce de bois ou de métal, de section verticale carrée ou rectangulaire, partiellement engagée dans un mur et portant une charge par sa partie saillante. - Corps de place :
Dans son entier. - Courtine :
Elément de muraille reliant deux bastions ou deux tours flanquant. - Coussiège :
Banc de pierre dans l’embrasure d’une fenêtre. - Couvert :
Partie en galerie avec arcades ou maison en encorbellement souvent autour d’une place. - Coyau :
Chevron prolongeant une toiture au-delà de la partie extérieure du mur, relevant la bordure du toit et destiné à éloigner du mur l’écoulement des eaux de pluie. - Crapaudine :
Pierre évidée dans la maçonnerie d’une porte et permettant à un vantail de pivoter - Créneau :
Creuse d’un rempart. - Crénelage :
De créneaux. - Croisée :
à croisée de pierre (15e -16e siècle.). - Croix de chemin :
Croix monumentale érigée en bordure d’une voie ou à un carrefour. - Crypte :
Chapelle, généralement souterraine, d’une église, où l’on plaçait le corps ou les reliques des martyrs, des saints. - Cul de four :
Voûte formée d’une demi-coupole ou quart de sphère. - Culot :
Sert à supporter une base de colonne la retombée d’un arc ou les nervures d’une voûte.
D
- Demi-croisée :
Baie à une traverse de pierre. - Demi-croupe :
Petit versant de toiture, de forme triangulaire couvrant en partie le pignon (la toiture à 2 pentes et 2 demi-croupes est souvent utilisée pour couvrir les granges). - Desquamation :
Superficielle de la pierre. - Donjon :
Tour maîtresse d’un château fort médiéval, demeure du seigneur.
Souvent perçu comme dernier réduit du château fort, c’est le symbole de domination d’un seigneur sur sa châtellenie. - Donjon à motte :
Ancien type de château dans lequel un donjon s’élève au sommet d’un monticule de terre avec d’autres bâtiments à l’intérieur et à l’extérieur des bailles, le tout étant protégé par une palissade ou un mur - Donjon coquille :
Découvert en forme de courtine, en général placé au sommet d’un monticule. - Dormant :
Des éléments et des parties fixes en menuiserie, rapportés dans l’embrasure d’une baie pour porter les parties mobiles de la fermeture. - Douves :
Fossés habituellement rempli d’eau entourant un édifice.
E
- Echauguette :
Guérite placée en surplomb sur une muraille fortifiée ou une tour. - Enceinte :
Extérieure des murs de clôture d’un site ou château fortifié. - Eglise :
Bâtiment consacré au culte chrétien où l’on célèbre la messe. - Encorbellement :
en saillie sur un mur et supporté par des poutres, des corbeaux ou des consoles. - Enfeu :
Niche aménagée dans les parois intérieures ou extérieures de l’église pour abriter un tombeau ou un sarcophage. - Engoulant :
Extrémité sculptée en forme de gueule. - Epi de faîtage :
Ornement de forme pointue au sommet du toit , en céramique ou en métal. - Ensemble castral :
Constitué par plusieurs châteaux à fonction défensive ou résidentielle. - Entremis ou androne :
Espace étroit ménagé entre deux maisons médiévales servant d’égout et de coupe-feu. - Escalier en colimaçon :
Tournant où l’axe est creux.
Il apparaît dès le 16e siècle. - Escalier en vis :
Escalier tournant où l’axe est plein. - Escarpe :
Du fossé supportant le rempart.
F
- Faîtage :
Pièce maîtresse de charpente reliant horizontalement l’angle supérieur des fermes et sur laquelle s’appuient les chevrons. - Fausse-Braie :
Enceinte qui entoure tout ou une partie de l’enceinte principale du château, aménagée au niveau de l’escarpe afin de surélever celle-ci et de protéger la base des murailles principales contre les projectiles et contre la pose directe d’échelles par l’assaillant. - Fenêtre à meneau :
Baie munie de montant divisant une fenêtre ; ils peuvent être recoupés par des traverses horizontales. - Feuillure :
Saillie pratiquée dans l’embrasure d’une baie pour recevoir les bords d’un vantail. - Ferme-bloc :
Se dit d’une ferme qui comprend en un seul bâtiment, le logis paysan et l’étable, le fenil, parfois le four, la cave. - Ferme-bloc-à-terre :
L’ensemble des fonctionnalités est ramassé sur un seul étage. - Flanquement :
Permettant des tirs parallèles à la courtine à défendre afin de supprimer les angles morts - Fleurdelisé :
Parsemé de fleurs de lis. - Fontaine :
vertical pénétrant dans le sol pour atteindre une nappe d’eau souterraine qui fournira de l’eau toute l’année.
En général, les margelles étaient décorées de motifs architecturaux assurant en même temps la sécurité. - Formeret :
Arc latéral d’un compartiment voûté inséré dans un mur. - Fort :
Partie du castrum réservée aux seigneurs réservé à l’aristocratie ; il abrite les tours seigneuriales et les maisons nobles des chevaliers de la juridiction.
On emploie généralement ce terme pour les fortifications du Bas Moyen Age. - Fournil :
Four à pain. - Fresque :
Murale exécutée, à l’aide de couleurs délayées à l’eau, sur une couche de mortier frais à laquelle ces couleurs s’incorporent. - Fronton :
Couronnement pyramidé à tympan et cadre mouluré. - Fût :
Corps d’une colonne, habituellement cylindrique.
G
- Gâble :
Surface décorative pyramidée, à rampants moulurés, qui couronne certains arcs. - Galerie :
Espace plus long que large, délimité dans un niveau par les divisions des murs, des cloisons, et ayant une fonction de passage. - Galerie fermée :
Galerie dont les ouvertures sur l’extérieur sont des fenêtres - Garde-pile :
Petit bâtiment isolé, servant de remise, de grenier à grain (à l’étage) et de colombier (dans le comble). - Gargouille :
Conduit d’évacuation des eaux, percé dans une corniche et généralement orné d’un mascaron ou d’un mufle. - Gaoulières (en pays caussenard) :
Lauzes en bordure de toit. - Gariote :
Abri ménagé dans un muret de pierres sèches. - Géminée (baie) :
en deux généralement par une colonnette. - Génoise :
composée de tuiles canal sous le rebord du toit servant à éloigner du mur les eaux de ruissellement. - Glacis :
Talus incliné, complètement dénudé, situé sur l’avant d’une place forte. - Gothique
Art, en particulier d’art architectural, qui s’est épanouie en Europe du 12e siècle à la Renaissance - Gouttereau ou Goutterot :
Mur latéral correspondant à la gouttière par opposition aux murs pignons. - Grille :
Clôture métallique plus ou moins ouvragée. - Grotte artificielle :
Excavation dont l’espace intérieur est orné de céramique, de rocaille etc, auxquelles sont généralement associés des jeux d’eau.
Elle peut abriter un monument ou une statue. - Guette :
Tourelle surmontant l’escalier d’accès au sommet d’une tour.
H
- Halle :
Espace couvert, souvent divisé en vaisseaux abritant les étals des vendeurs d’un marché. - Herse :
Grille de fer ou de bois coulissant de haut en bas. - Hourd :
Galerie de bois extérieure au sommet d’une courtine ou d’une tour. Les ouvertures percées dans le sol permettent un jet vertical de projectiles. - Hourdis :
Corps de remplissage en aggloméré ou en terre cuite posé entre les solives, les poutrelles ou les nervures des planchers. - Houteau :
Donne-jour fourni par une rupture de pente sur la toiture.
I
- Imposte :
Corps de moulures couronnant un piédroit ou un support vertical sans chapiteau et recevant la retombée d’un arc.
J
- Jour :
Petite baie, généralement sans fermeture, donnant de la lumière ou ayant un rôle décoratif.
L
- Lambourde :
Pièce en bois de grande longueur, de quelques centimètres de section, recevant les bouts des solives, placée parallèlement contre certaines poutres sur lesquelles elle est fixée. - Lanternon :
Construction de plan centré et de forme élancée, percée de fenêtres et placée au faîte d’un toit. - Larmier :
Sorte de bandeau ou de corniche servant à empêcher les eaux de pluie de couler le long du mur. - Lauze :
Pierre travaillée pour être utilisée comme dalle ou tuile. - Latrines :
Lieux d’aisances. Les toilettes de l’époque. - Lice :
De bois entourant les châteaux ou les sites fortifiés. - Lierne :
Sur une voûte à croisée d’ogives, nervure secondaire qui part de la clef en soulignant le faîte de la voûte ou le voûtain. - Linteau :
Pierre disposée à l’horizontale au-dessus d’une baie. - Logis :
Bâtiment principal d’une résidence seigneuriale dans les châteaux. - Logis-porche ou châtelet :
Bâtiment d’entrée d’un château ou d’un manoir servant souvent d’habitation. - Lucarne :
Ouvrage en saillie sur un toit, comportant une ou plusieurs fenêtres donnant du jour au comble.
M
- Mâchicoulis :
Construction en surplomb, en encorbellement, des remparts permettant de jeter des projectiles verticalement. - Maison forte :
Demeure munie d’organes défensifs mais dont le possesseur ne détient pas les droits seigneuriaux. - Manoir :
Demeure à la tête d’un domaine agricole appartenant à un propriétaire de fief, noble ou non, ne possédant pas les droits seigneuriaux permettant d’élever un château muni de défenses importantes : tours, donjon, etc. - Manteau de cheminée :
Construction formée de deux piédroits, d’un couvrement et éventuellement d’un couronnement, renfermant le foyer et faisant avant-corps. - Marque de Tâcheron :
Signe gravé sur la pierre par le tailleur de pierre, il s’agit de la signature du travail réalisé par le tailleur. - Mas :
Groupe de maisons et bâtiments ruraux (ne constituant pas le centre d’une paroisse ou d’une juridiction). - Mascaron :
Masque sculpté de fantaisie pouvant décorer la clef de l’arc ou de la plate-bande d’une baie, l’orifice d’une fontaine, etc - Meneau :
Traverse ou montant divisant un fenêtre. - Merlon :
Partie pleine d’un rempart entre deux créneaux. - Métope :
Intervalle entre les modillons d’une corniche (abside d’église romane). - Meurtrière :
Ouverture étroite pratiquée dans le mur d’un ouvrage fortifié pour permettre l’observation et l’envoi de projectiles. - Modillons :
Corbeaux ornés soutenant une corniche d’une abside de type roman. Ils représentant souvent des figures humaines licencieuses grimaçantes en alternance avec des animaux ou monstres du bestiaire roman, symboles du combat perpétuel entre le Bien et le Mal. - Moellon :
Pierre, non taillée ou grossièrement taillée, de petites dimensions. - Moineau :
Petit blockhaus ou avant-corps placé au pied d’une courtine et en général garni de meurtrières. - Mortier :
Mélange de chaux, de sable et d’eau qui sert à lier les pierres. - Motte castrale :
Aux débuts de la féodalité, levée de terre circulaire, établi artificiellement, supportant un fort protégé par une palissade. - Mur de refend :
Mur porteur d’un bâtiment formant une division intérieure. - Mur pignon :
Mur terminé en triangle suivant la pente d’un comble.
N
- Nef :
Partie de l’église où se tiennent les fidèles, qui va du transept à la façade principale. - Nervure :
Grosse moulure d’une voûte, en particulier d’une voûte gothique.
Les nervures sont, en général, la partie visible des arcs constituant l’ossature de cette voûte. - Niche :
Renfoncement dans l’épaisseur d’un mur, théoriquement destiné à recevoir un élément décoratif, et son encadrement.
O
- Oculus :
Petite ouverture de forme circulaire ou proche du cercle, munie ou non d’un panneau vitré. - Oeil de bœuf :
Lucarne à fenêtre ronde ou ovale - Ogive :
Arc allant d’un point d’appui à un autre en passant par la clef de voûte. - Oubliettes :
Fosses, ou cachots souterrains dans lesquels les prisonniers sont « oubliés » jusqu’à leur mort.
P
- Palissade :
Clôture défensive, originellement composée de poteaux de bois. - Pans-de-bois :
Ensemble des pièces de charpente assemblées dans un même plan vertical. Plus particulièrement, mur en charpente hourdé de brique, torchis, plâtre, etc. appelé hourdis. - Parapet :
Simple mur souvent crénelé protégeant les emplacements de tir à ciel ouvert au sommet d’une enceinte, d’une tour, d’un rempart ou sur un chemin-couvert. - Parement :
Face visible du mur fait de pierres de tailles. - Pattée :
Aux extrémités élargies (le motif de la croix pattée a souvent été confondu avec celui de la croix de Malte). - Pavement :
Aire de pierres, de briques, de carreaux en céramique posés sur une couche de support. - Pendentif :
Triangle de maçonnerie entre les grands arcs qui soutiennent une coupole. - Penture :
Bande de métal fixée à plat sur le vantail d’une porte, sur un volet, de manière à l’articuler sur le gond. - Perron :
Escalier extérieur de quelques marches se terminant par une plate-forme sur laquelle donne une porte d’entrée. - Piédroit ou Pied-droit :
Montant vertical sur lequel retombent les voussures d’une arcade, d’une voûte. - Piéta :
Tableau ou sculpture représentant une vierge de pitié. - Pignon à redents :
Pignon orné de découpures en forme de dents, formant comme les marches d’escalier. - Pilastre :
vertical formé par une faible saillie d’un mur, en général muni d’une base et d’un chapiteau similaires à ceux de la colonne. - Pilier :
Support isolé, élevé pour recevoir une charge. - Pinacle :
Amortissement élancé se terminant en forme de cône ou de pyramide effilés et qui se place notamment au sommet d’une culée, dans l’architecture gothique. - Plaque de cheminée :
Plaque de fonte ou de céramique, pour protéger le mur et diffuser la chaleur. - Plessis :
Enclos fortifié. - Poivrière :
pointue et échancrée sur une tourelle de plan circulaire. La tourelle peut-elle aussi porter ce nom. - Polylobé :
de plusieurs arcs de cercle. - Pont :
d’art franchissant un espace par-dessus un vide et portant une route, rivière etc... - Pont « à becs » :
Pont ayant des piles en pointes vers l’amont afin de permettre d’atténuer la force des eaux de la rivière. - Pont dormant :
Pont ne pouvant pas se relever. - Pont-levis :
Pont mobile se levant pour empêcher le passage aux portes charretière et piétonne, des personnes non désirées ou ennemis. - Porche :
Pièce ou galerie devant l’entrée d’un bâtiment, formant habituellement avant-corps bas, devant la façade du bâtiment qu’il commande, il est souvent hors œuvre. - Portail :
Porte principale de grande largeur, parfois de caractère monumental. - Porte :
Baie de communication fermée par un vantail ou des vantaux. - Porte charretière :
Large porte permettent le passage de charrettes et autres véhicules à roues. - Porte piétonne :
Porte ne laissant passer qu’un homme. - Poterne :
Petite porte dérobée, ouverte dans les endroits les moins apparents et les moins exposés, notamment dans les fossés, qui servait à fuir ou à faire entrer des renforts à l’insu des assiégeants. - Poutre :
Pièce de forme allongée en bois, en métal etc., servant de support de plancher, d’élément de charpente, dans la construction. - Presbytère :
Demeure du curé d’une paroisse, généralement située à proximité de l’église. - Puits :
Trou creusé dans la terre pour atteindre la nappe d’eau souterraine.
La margelle est une pierre percée ou une assise de pierre qui marque l’orifice du puits et forme le chaperon d’un petit mur à hauteur d’appui, le mur de margelle.
R
- Rampant :
Partie supérieure et incliné d’un mur pignon. - Randière :
Corniche placée sous les trous d’envol d’un pigeonnier, pour empêcher l’intrusion de rats. - Ravelin :
Important ouvrage défensif triangulaire, souvent entièrement solide, destiné à protéger un point vulnérable du tir direct. - Redents ou redans :
Pierres plates disposées en escalier (dites aussi « en pas de moineau ») posées aux versants des pignons, sur des constructions généralement en chaume.
Il faisait office de coupe-vent, de coupe-feu et permettait par son profil en escalier d’apporter des travaux d’entretien à la toiture de chaume. - Redoute :
Petit ouvrage de fortification isolé et fermé. - Remplage :
Pierre sculptée ou simple réseau de pierres remplissant l’intérieur d’une fenêtre, d’une baie. - Retable :
Ornement d’architecture ou de menuiserie sculptée d’église, contre lequel est appuyé l’autel. - Roman :
Style d’architecture commun en Europe entre les périodes classique et gothique.
S
- Salle :
Principale pièce de séjour. - Salle basse :
Salle de réception pour invités de toutes conditions sociales. - Salle haute :
Salle généralement située au dessus de la salle basse, réservée aux personnes de haut rang. - Scotie :
Moulure concave placée entre les deux tores de la base d’une colonne. - Souche de cheminée :
Ouvrage de maçonnerie renfermant un ou plusieurs conduits de cheminée et s’élevant au-dessus du toit. - Souillarde :
Petite pièce faisant saillie à l’extérieur, réservée aux tâches ménagères.
T
- Tambour :
Assise ronde en pierre qui entre dans la composition du fût d’une colonne. - Tambour de porte :
Sas, généralement en menuiserie, construit aux dépens de l’espace intérieur, derrière une porte, pour éviter les courants d’air. - Tas de charge :
Mode de construction, par empilage des matériaux. - Terrasson :
Versant supérieur, de faible pente, d’une toiture à comble brisé. - Tierceron :
Nervure secondaire d’une voûte gothique. - Toit de chaume :
Toit recouvert de paille longue dont on a enlevé le grain. - Toit de lauzes :
Toit recouvert de pierre travaillée. - Torchis :
Matériau de construction composé de terre grasse et de paille hachée, utilisé comme remplissage. - Tore :
Moulure ronde, demi-cylindrique, qui entoure la base d’une colonne, d’un pilier. - Tour-donjon :
Tour si puissante et fortifiée qu’elle peut être utilisée comme partie centrale d’un château et abriter les appartements privés du seigneur - Tour :
Edifice en pierre ou en bois de deux ou plusieurs étages. La tour contient souvent des pièces d’habitation et parfois des éléments de fortification. - Tour d’escalier :
Tour ne contenant seulement qu’un escalier permettant l’accès aux étages d’un autre bâtiment contigu. - Tour porte :
Tour dont le rez-de-chaussée est un passage d’entrée. - Tourelle :
Tour peu développée en plan et qui, de ce fait, n’a pas l’importance d’un corps de bâtiment ; elle se développe sur la hauteur de plusieurs étages. Elle peut être en surplomb. - Transept :
En architecture, partie d’une église perpendiculaire à la nef formant, soit les bras de la croix, soit la barre d’un T, selon le plan. - Travail :
Petite construction en bois, couvert d’un toit qui servait à ferrer les bœufs. - Tribune :
Pièce ou galerie placée à l’étage, s’ouvrant sur l’intérieur d’un vaisseau ou constituant par elle-même un demi-étage s’ouvrant sur l’intérieur d’une pièce. - Trumeau :
Pilier supportant en son milieu le linteau d’un portail. - Trou de boulin :
Trou ou encastrement taillé dans un mur et destiné à recevoir une poutre. - Tympan :
Paroi de remplage diminuant par le haut l’ouverture d’une baie. Le tympan est généralement plein et dans le même matériau que l’embrasure.
V
- Vaisseau :
Espace intérieur, en général allongé, occupant la plus grande partie de la hauteur d’un bâtiment, ou, au moins, plusieurs étages. - Vantail :
Panneau de fermeture pivotant sur un de ses bords verticaux. - Vitrail :
Composition décorative translucide, formée de pièces de verre colorées maintenues par un réseau de plomb. - Voussure :
Partie cintrée couvrant l’embrasure d’une baie (portail d’une église) dans sa partie haute. - Voûte :
Construction en maçonnerie disposée en arc et formant le plafond d’une construction. - Voûte d’arêtes :
Formée par la rencontre de deux berceaux de même hauteur.
Nuit et jour je médite
Et pour finir, voici un poème de Bernart de Ventadour, Troubadour du 12e siècle :
“
Nuit et jour je médite et pense et veille,
Plains et soupire et puis m’apaise ;
Quand mieux m’advient j’en retire peine,
Mais une bonne attente m’éveille
Dont mes chagrins s’apaisent,
Fol, pourquoi me dire que j’en retire du mal :
Car si noble amour me l’envoie
Que l’envoi seul m’est un gain.
Que ma Dame ne s’émerveille
Si je lui demande son amour et un baiser,
Contre la folie dont je parle
Ce sera gente merveille
Si elle m’accole et me baise,
Dieu puisse-t’on se récrier déjà
(« Ah, tel vous voie et tel vous ai vu ! »)
Pour le bonheur que l’on voit en moi !
Noble amour, je me fais votre compagnon
Car ce n’est ni promesse ni sort
Mais ce qui plaît à votre grâce
(Dieu je le crois m’en gratifie)
Que si noble amour soit mon sort.
Ah ! Dame, par pitié vous prie
Qu’ayez pitié de votre ami
Qui vous demande grâce si doucement !
Bernart demande grâce a sa dame
Qui si doucement lui fait grâce
Et si je ne la vois d’ici peu
Je ne crois pas que je la verrai de longtemps.
”