Encyclopédie Atypique Incomplète
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
Incomplète, car toujours en construction au gré des jours, avec sérieux, curiosité et humour.
Atypique, car toujours dans l'esprit de la connaissance par l'observation et la pratique.
samedi 20 août 2011
Beaucoup d’énergie se gâche et d’objectifs se perdent dans l’usage du conditionnel...
Le conditionnel doit être utilisé lorsqu’il y a une condition, par exemple “s’il pleuvait, je « prendrais » mon parapluie”.
Oui mais voilà, à l’instant présent, soit il pleut et je le prends, soit il ne pleut pas et je ne le prends pas.
Ainsi on ne parle jamais à l’indicatif en utilisant le conditionnel, qui a dit un jour « Je sors, je prendrais mon pararapluie » ?
Alors que le « Je sors, je prends mon parapluie » est de fait plus coutumier, et surtout plus en adéquation avec l’action.
On ne doit pas non plus parler à l’impératif en utilisant le conditionnel.
Si l’on ne veut pas être trop impérieux, au lieu de « Faites » on dira « Il faut que vous fassiez », mais surtout pas « Il faudrait que vous fassiez ».
Parce que si l’on vous dit « Il faudrait », vous vous demanderez sans aucun doute « Dans quel cas il faudrait, et dans quel cas il ne faudrait pas ? »...
Le « Il faudrait que vous fassiez cela » ou « Il faudrait que vous atteignez cet objectif » est incomplet, il y manque la proposition qui justifie le conditionnel : « Si vous voulez être augmenté et promu, il faudrait... » ou « Pour éviter que vous ayez le problème de ..., il faudrait... ».
S’il n’y a pas de condition, c’est soit :
— « Atteignez cet objectif », si l’ordre se veut être impératif,
— « Vous devez atteindre... » si la hiérarchie veut que la personne soit sujet,
— « Il faut que vous atteignez » si le supérieur veut que cette consigne ne dépende ni de lui ni de son collaborateur (forme impersonnelle donc plus neutre),
— « Je veux que vous atteignez... » si le donneur d’ordre veut signer sa directive ou s’engager lui-même dans la réussite du subordonné.
Comme on peut le deviner, sans condition(s), c’est la porte ouverte aux interprétations... Et à la perte du sens de l’ordre.
Certains, à titre personnel comme au travail, multiplient les « Je souhaiterais » et semblent s’étonner du peu de résultats.
« Je souhaite » est déjà moins énergique que « Je veux », mais « Je souhaiterais » est encore moins qu’un souhait... C’est un souhait conditionnel !
Alors engageons-nous dans nos verbes.
Et proscrivons le conditionnel !
A partir d’aujourd’hui essayez donc d’appliquer le “Je ne parle pas au conditionnel, je m’engage !” !