Parfois au détour d’une conversation on arrive à se demander quel est donc le fleuve français le plus long... à moins que cela ne soit dans une partie de Trivial Pursuit avec une question de géographie ?

Voici donc quelques éléments de réponse qui pourront, peut-être, vous sauvez la mise...

 Dans le Monde

Fleuve
ou Rivière
Longueur
(en km)
Pays
Traversés
Embouchure
Amazone 7025 Pérou, Brésil Atlantique
Nil 6671 Burundi, Rwanda, Tanzanie, Ouganda, Soudan, Egypte Méditerranée
Yang-Tsé-Kiang (Fleuve Bleu) 6300 Tibet, Chine Mer de Chine (Océan Pacifique)
Missouri (affluent du Mississippi) 5970 Etats-Unis Mississippi
Ob 5410 Russie Océan Arctique
Huang-Ho (Fleuve Jaune) 4845 Chine Mer Jaune (Océan Pacifique)
Congo 4700 Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Angola Atlantique
Amour 4667 Chine, Russie Mer d’Okhotsk (Océan Pacifique)
Lena 4400 Russie Océan arctique
Irtych (affluent de l’Ob) 4200 Chine, Kazakhstan, Russie Ob
Niger 4184 Guinée, Mali, Bénin, Niger, Nigéria Océan Atlantique
Ienesseï 4129 Russie Océan Arctique
Parana 4025 Brésil, Paraguay, Argentine Océan Atlantique
Mékong 4023 Chine, Tibet, Birmanie, Thaïlande, Laos, Cambodge, Viêt-Nam Mer de Chine (Océan Pacifique)
Mississippi 3779 Etats-Unis Golfe du Mexique (Océan Atlantique)
Yukon 3701 Canada, Alaska Mer de Béring (Océan Pacifique)
Madeira (affluent de l’Amazone) 3380 Bolivie, Brésil Amazone
Purus (affluent de l’Amazone) 3380 Pérou, Brésil Amazone
Sao Francisco 3198 Brésil Océan Atlantique
Gange 3090 Inde, Bangladesh Océan Indien
Rio Grande 3060 Etats-Unis, Mexique Golfe du Mexique (Océan Atlantique)
Saint-Laurent 3057 Etats-Unis,Canada Océan Atlantique
Indus 3040 Tibet, Inde, Pakistan Océan Indien
Brahmapoutre (affluent du Gange) 2900 Tibet, Inde, Bangladesh Gange
Syr-Daria 2860 Kirghizistan, Tadjikistan, Ouzbékistan, Kazakhstan Mer d’Aral
Danube 2857 Allemagne, Autriche, Slovaquie, Hongrie, Croatie, Yougoslavie, Bulgarie, Roumanie, Moldavie, Ukraine Mer Noire

 En France

Fleuve
ou Rivière
Longueur
(en km)
Pays ou
Départements
Traversés
Embouchure
Rhin 1298 Suisse, Liechtenstein, Allemagne, Ht-Rhin, Bas-Rhin, Pays-Bas Mer du Nord
Loire 1012 Ardèche, Hte-Loire, Loire, Saône-et-Loire, Allier, Nièvre, Cher ,Loiret, Loir-et-Cher, Indre-et-Loire, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique Océan Atlantique
Meuse 950 Hte-Marne, Vosges, Meuse, Ardennes, Belgique, Pays-Bas Mer du Nord
Rhône 812 Suisse, Ain, Hte-Savoie, Savoie, Isère, Rhône, Loire, Ardèche, Drôme, Gard, Vaucluse, Bouches-du-Rhône Mer Méditerranée
Seine 776 Eure, Seine-Maritime, Yvelines, Val-d’Oise, Hauts-de-Seine, Paris, Val-de-Marne, Essone, Seine-et-Marne, Aube, Côte-d’Or Manche
Garonne 647 Espagne, Hte-Garonne, Hautes-Pyrénées, Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne, Gironde Océan Atlantique
Moselle (Affluent du Rhin) 550 Vosges, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Luxembourg, Allemagne Rhin
Marne (Affluent de la Seine) 525 Hte-Marne, Marne, Aisne, Seine-et-Marne, Val-de-Marne Seine
Dordogne (Affluent de la Garonne) 490 Puy-de-Dôme, Corrèze, Cantal, Lot, Dordogne, Gironde Garonne
Saône (Affluent du Rhône) 482 Vosges, Hte-Saône, Côte-d’Or, Saône-et-Loire, Ain, Rhône Rhône

 Petit Lexique Fluvial

  • Amont / Aval
    La partie plus élevée du cours d’eau par-rapport à l’observateur s’appelle l’amont, la partie moins élevée s’appelle l’aval.
    Il faut se tourner dans le sens du cours d’eau (de l’amont vers l’aval) pour définir la rive droite et la rive gauche d’un cours d’eau.
  • Affluent
    On appelle affluent un cours d’eau qui se jette dans un autre cours d’eau au débit plus important, au niveau d’un point de confluence. Un synonyme est tributaire.
    Selon le côté où se trouve l’affluent par rapport au cours d’eau principal, on peut préciser « affluent de rive droite » ou « affluent de rive gauche » ; les rives gauche et droite sont déterminées par rapport au sens de la descente du cours d’eau, soit de l’amont (côté le plus haut) vers l’aval (côté le plus bas).
  • Bassin versant
    Un bassin versant ou bassin hydrographique (terme retenu par la directive-cadre sur l’eau) est une portion de territoire délimitée par des lignes de crête, dont les eaux alimentent un exutoire commun : cours d’eau, lac, mer, océan, etc.
    La ligne séparant deux bassins versants adjacents est une ligne de partage des eaux.
    Chaque bassin versant se subdivise en un certain nombre de bassins élémentaires (parfois appelés « sous-bassin versant ») correspondant à la surface d’alimentation des affluents se jetant dans le cours d’eau principal.
    L’Amazone est le fleuve qui possède, et de loin, le plus grand bassin versant (6 150 000 km²) et le plus grand débit (190 000 m³/s).
  • Confluent
    Un confluent, ou point de confluence, ou confluence, est le lieu où se rejoignent deux (parfois plus) cours d’eau.
    En général, l’un des deux cours d’eau, dont le débit est moins important, est considéré comme l’affluent.
    Il arrive que le cours d’eau né de la confluence de deux ou plusieurs autres prenne un nom nouveau, comme s’il était impossible de reconnaître le plus important des affluents. C’est le cas en France, par exemple, de la Maine, de la Gironde, ou de l’Yonne (Voir la polémique entre la Seine et l’Yonne).
  • Cours d’eau
    On désigne par cours d’eau tout chenal superficiel ou souterrain dans lequel s’écoule un flux d’eau continu ou temporaire. Généralement, ce terme s’applique aux chenaux naturels. On emploie plutôt le terme canal pour désigner un chenal artificiel, en principe avec de longues lignes droites.
    Il existe un grand nombre de mots dans la langue française pour désigner les différents types de cours d’eau. Certains peuvent se révéler ambigus, c’est pourquoi il est préférable d’utiliser le terme générique « cours d’eau », sauf si dans le contexte un terme plus spécifique apporte des informations supplémentaires.
  • Cours d’eau souterrains
    Certains cours d’eau coulent en souterrain à travers des roches calcaires (karsts). En système karstique, un cours d’eau peut posséder des sections souterraines et d’autres en surface.
    Quand le flot émerge depuis l’intérieur vers la surface, c’est une résurgence ; quand il disparaît de la surface et s’enfonce vers un réseau souterrain, c’est une perte.
  • Delta
    Un delta est un type d’embouchure qu’un cours d’eau peut connaître à l’endroit où il se jette dans un océan, une mer ou un lac.
    Dans certaines conditions liées à la turbulence de la mer et à la quantité d’alluvions charriées par le cours d’eau, il peut se former un amas de dépôts. Ceux-ci divisent le cours d’eau en plusieurs bras dont le tracé avec la côte est souvent triangulaire, ressemblant à la lettre grecque Δ (Delta), d’où son nom. La première division du cours d’eau à l’entrée du delta est appelé l’apex.
    L’activité alluvionnaire intense amène la forme même du delta à changer au cours du temps.
    Il existe deux grands types de delta : de type Gilbert, et marins. Le delta de type Gilbert est le plus courant et le plus simple. Il posséde un éventail abrupt et des dépôts sédimentaires basaux, frontaux et sur les sommets. Les deltas marins sont plus complexes dans leur architecture, car ils possédent une partie deltaïque aérienne et une sous-marine.
    Un delta très connu est celui formé par le Nil lorsqu’il se jette dans la mer Méditerranée par deux bras : celui de Damiette et celui de Rosette.
  • Embouchure
    Une embouchure est le lieu où un cours d’eau se jette dans un lac, une mer ou un océan.
    L’embouchure peut prendre la forme d’un estuaire ou d’un delta. Le terme de « bouche(s) » est parfois employé comme dans le cas des bouches du Rhône. Une embouchure est délimitée par la zone d’un cours d’eau subissant l’effet des marées.
    Les embouchures sont généralement des endroits de grande biodiversité car ils sont le lieu où les eaux douces et salées se mêlent pour former des eaux plus ou moins saumâtres et où les nutriments et les sédiments charriés par le cours d’eau se diluent et précipitent. Une embouchure est ainsi souvent prolongée sous l’eau par une zone de sédimentation ou un canyon sous-marin.
  • Endoréique
    Qualifie le drainage d’une dépression fermée (aboutissant à une étendue d’eau continentale)
  • Estuaire
    Un estuaire est la portion de l’embouchure d’un fleuve où l’effet de la mer ou de l’océan dans lequel il se jette est perceptible.
    Pour certains, il correspond à toute la portion du fleuve où l’eau est salée ou saumâtre, pour d’autres, c’est la présence de l’effet dynamique de la marée sur les eaux fluviales qui le définit.
    Par convention, on ne parle pas d’estuaires pour les fleuves qui se jettent dans des mers fermées qui n’ont pas de marée.
  • Exoréique
    Qualifie le drainage d’une dépression ouverte (aboutissant à la mer)
  • Fleuve
    En hydrographie francophone, un fleuve est un cours d’eau qui se jette dans la mer ou dans l’océan – ou, exceptionnellement, dans un désert, comme pour l’Okavango. Il se distingue d’une rivière, qui se jette dans un autre cours d’eau. Les fleuves ayant leur source proche de la côte maritime sont appelés fleuves côtiers.
    Dans le langage courant, un fleuve est un cours d’eau subjectivement ressenti comme plus important qu’une rivière, sans référence obligatoire à son débouché. Dans ce cadre, le Missouri, par exemple, est un fleuve.
  • Karst
    Le karst est un paysage façonné dans des roches solubles carbonatées. Ce n’est pas une roche mais bien un paysage qui peut se développer dans le calcaire (principalement), le marbre, la dolomie ou encore la craie. Les paysages karstiques sont caractérisés par des formes de corrosion de surface, mais aussi par le développement de cavités par les circulations d’eaux souterraines.
    L’étude du karst est la karstologie et l’adjectif « karstique » désigne ce qui est relatif au karst.
    Le karst est le terrain de pratique privilégié des spéléologues.
  • Lac
    Un lac est une grande étendue d’eau, généralement douce, entourée par les terres. Le plus souvent cependant, le lac s’écoule en direction de la mer par un cours d’eau nommé émissaire. Le lac le plus profond du monde est le lac Baïkal (Sibérie).
    La définition d’un lac est un concept assez flou dans le langage courant : les noms locaux donnés aux plans d’eau par la population ne tiennent pas compte des définitions officielles et c’est souvent la taille qui était alors prise en compte. Un lac est ainsi plutôt plus grand et plus profond qu’un étang.

  • Ligne de partage des eaux
    La ligne de partage des eaux désigne une limite géographique qui divise un territoire en un ou plusieurs bassins versants. Plus précisément, de chaque côté de cette ligne, les eaux s’écoulent in fine dans des directions différentes. Elle est proche mais pas confondue avec les lignes de crêtes ; des couches géologiques profondes et imperméables peuvent en effet diriger l’eau dans une vallée séparée de la vallée où cette pluie est tombée par une ligne de crête.
    La ligne de partage des eaux sert souvent de base juridique à la délimitation de frontières dans les zones montagneuses, comme c’est le cas, par exemple, dans les Alpes entre la France et l’Italie.
    Parfois, cependant, cette règle n’est pas respectée. Les communes de Vallorcine, en Haute-Savoie (vallée de l’Eau Noire), de Tende, dans les Alpes-Maritimes (vallée de la Roya) ou encore le Val d’Aran espagnol (vallée de la Garonne) sont de bons exemples d’entorses dues à des considérations politiques ou historiques.
  • Lit d’un cours d’eau
    Le lit désigne tout l’espace occupé, en permanence ou temporairement, par un cours d’eau. On distingue le lit majeur du lit mineur, ce dernier étant la zone limitée par les berges. Le lit majeur est l’espace occupé par le cours d’eau lors de ses plus grandes crues.
    On attribue à Brunetto Latini [1], encyclopédiste médiéval, la première utilisation du terme lit pour désigner l’espace occupé par un cours d’eau : “La rivière semble dormir, mais il lui arrive de sortir de son lit.
  • Méandres
    Un méandre est une boucle formée par le cours d’eau.
    Il peut être l’expression d’un cours plus paresseux au passage d’une pente moyenne à une pente faible, soit que le lit traverse un plateau de faible dénivellation, soit que le lit s’approche du littoral. Le méandre est alors un moyen, pour le cours d’eau, de dissiper une énergie hydraulique surabondante en allongeant son parcours. Dans une telle configuration (on parle généralement de « style fluvial » de type « méandre »), le cours d’eau forme des méandres successifs qui acquièrent des caractéristiques ondulatoires (longueur d’onde et amplitude notamment) dont les paramètres dépendent de l’énergie hydraulique de l’écoulement morphogène et de la nature des sols traversés.
  • Mer
    Le terme générique de mer recouvre plusieurs réalités et peut désigner une grande étendue d’eau salée, une grande étendue d’eau salée différente des océans et une grande étendue sombre à la surface de la Lune.
  • Oued
    Oued, qui signifie rivière en arabe, désigne en français les cours d’eau d’Afrique du Nord et des régions arides ou semi-désertiques. Il s’agit de cours d’eau à régime hydrologique très irrégulier. Surtout présent dans les régions endoréiques, il tire sa source des rares et fortes précipitations. Les oueds sont le plus souvent à sec, mais peuvent connaître des crues spectaculaires (avec d’énormes quantités de boue), qui provoquent parfois des changements de lit. De compétence très forte et souvent très chargé, on dit de l’oued qu’il roule plus qu’il ne s’écoule.
    « Oued » vient de l’arabe wadi (prononcez Ouadi) ou arroyo, devenu guad en Espagne.
  • Perte
    Une perte est une ouverture par laquelle un cours d’eau devient souterrain. Celui-ci réapparaîtra à l’air libre par une résurgence.
  • Ravine
    Une ravine est une incision linéaire. Cette forme élémentaire d’érosion est créée par le ruissellement concentré des eaux sur un versant. Les ravines peuvent constituer des réseaux et rejoindre le réseau hydrographique.
    Désigne les cours d’eau des îles tropicales, se jetant dans la mer, et pouvant connaître des débits extrêmement importants à la suite de fortes pluies (durant les cyclones principalement). Leur lit peut être très large.
    Dans les îles tropicales, notamment à la Réunion, le mot créole « ravine » désigne un torrent, quels que soient sa taille, sa largeur, sa longueur, son débit.
  • Résurgence
    Une résurgence et une exsurgence sont l’endroit où un réseau hydrographique souterrain sort du sous-sol.
    A l’origine d’une résurgence, il y a en théorie un cours d’eau superficiel dont une partie ou la totalité de l’écoulement s’infiltre dans le sous-sol. Le cours d’eau s’infiltre et ressort à l’air libre.
    Une exsurgence est l’exutoire d’écoulements souterrains dont l’origine est une infiltration diffuse des eaux de pluies dans le sous-sol. C’est la première sortie à l’air libre d’un écoulement souterrain. La nuance entre exsurgence et résurgence étant fine, seul ce dernier terme est resté dans le langage courant. Les résurgences sont particulièrement abondantes dans les plateaux calcaires dits karstiques ; dans les causses par exemple.
    Ce jaillissement se fait à l’air libre, mais aussi en mer, jusqu’à plusieurs dizaines de mètres de profondeur et jusqu’à plusieurs centaines de mètres du rivage. Ces résurgences marines ont parfois été utilisées par des marins, comme source d’eau potable en pleine mer.
    On peut assimiler une résurgence à une source, dont l’eau, décantée dans les roches qu’elle a traversées, est souvent de bonne qualité, mais pas toujours car un réseau karstique n’est pas filtrant, une pollution peut s’y transmettre à grande vitesse.
    Lorsque l’eau entre dans le sous-sol, on parle de perte.
  • Rigole
    Peut désigner un filet d’eau s’écoulant en surface ou un sillon où s’écoulent les eaux de ruissellement.
  • Rivière
    En hydrographie francophone, une rivière est un cours d’eau qui s’écoule sous l’effet de la gravité et qui se jette dans une autre rivière ou dans un fleuve, contrairement au fleuve qui se jette, lui, selon cette terminologie, dans la mer ou dans l’océan.
    En français courant, une rivière est un cours d’eau d’une certaine importance, inférieure subjectivement à celle d’un fleuve, sans autre égard à son débouché.
  • Ru ou ruisselet
    Désigne un tout petit ruisseau, c’est-à-dire un cours d’eau de faible largeur (inférieure à un mètre), souvent au démarrage d’un écoulement.
  • Ruisseau
    Le ruisseau est un petit cours d’eau, ni très large ni très long, au débit faible, alimenté par des sources d’eau naturelles et/ou drainant un bassin versant, souvent affluent d’un étang, d’un lac ou d’une rivière.
    C’est la taille plus que le débit qui fait la différence entre un ruisseau et une rivière.
    On appelait aussi parfois « Ruisseau » le filet d’eau qui coulait au bord du trottoir des grandes villes.
  • Source
    Une source est une eau qui sort naturellement de terre, ou par métonymie le point où cette eau jaillit. C’est souvent l’origine d’un cours d’eau, mais des sources peuvent alimenter des mares, lacs ou s’écouler directement en mer, ou produire une eau qui disparaît à nouveau dans le sol.
    Il existe différentes approches permettant de classer les sources :
    - l’hydrochimie permet de classer les sources selon leurs qualités,
    - la géologie et pour êre plus précis l’hydrogéologie qui cherche à expliquer l’origine et le fonctionnement de la source,
    - le thermalisme qui classe les sources selon leur température et l’usage qui peut en être tiré.
    Une source nait de la conjonction de facteurs topographiques et hydrogéologiques comme une meilleure perméabilité locale. Si une source coule en permanence elle est pérenne. Dans les aquifères karstiques les sources peuvent ne se mettre à couler qu’en fonction d’un évènement pluvieux.
    La notion commerciale d’eau de source évoque une eau d’origine souterraine, ayant été mieux protégée des pollutions que les eaux de surface, et n’ayant subi ni traitement, ni adjonction. Elle doit satisfaire les critères de potabilité (ce qui n’est pas forcément le cas d’une eau minérale naturelle). Une source à proprement parler n’est donc pas nécessairement à l’origine d’une usine d’embouteillage d’eau de source.
  • Torrent
    Un torrent est un cours d’eau élémentaire de montagne au débit rapide et irrégulier, situé sur une pente plus ou moins prononcée. On trouve les torrents sur des terrains accidentés ou en montagne. Lors d’orages ou de pluies violentes, les torrents peuvent connaître des crues très brutales (rapides dans le temps) et très importantes (en volume).
    Le torrent se divise en 3 secteurs aux comportements morphodynamiques distincts : une zone dominée par l’érosion (le bassin de réception), une zone dominée par le transit sédimentaire (le chenal d’écoulement) et une zone de ralentissement dynamique propice à l’accumulation (le cône de déjection). La taille réduite des torrents à l’échelle des systèmes fluviaux, attribue au bassin de réception torrentiel une influence déterminante sur la morphologie des lits et des cônes de déjection et confère aux torrents une grande sensibilité aux modifications spontanées ou anthropiques de leur environnement.
    Principalement, on applique ce terme aux cours d’eau de montagne, au lit rocheux et encaissé, et ayant un débit rapide et pérenne. Ce terme est à proscrire pour une utilisation en langage géographique. De nombreux torrents dans les Pyrénées portent le nom de gaves (Gave de Pau). Dans les Alpes, on les appelle des nants (Nant-Noir, Bon-Nant).

Avec tout ça... vous êtes parés, non ?

P.-S.

  • Photo 1 de Atamari : « The Gambia River winds through the Niokolokoba National Park »
  • Photo 2 : « World, river systems. by Cornell, S. S. (Sarah S.) from 1864 » disponible sur David Rumsey Historical Map Collection
  • Photo 2 de hist-geo.com : « Les Rivières et Fleuves de France »
  • Photo 3 de Kimdime69 : « Les bassins versants des principaux fleuves d’Europe »

Notes

[1] Brunetto Latini. « Li livres dou tresor », vers 1265.